jeudi 23 décembre 2010

Joyeux Noël !

Bonjour à toutes et à tous,

Un très joyeux noël !

Pour ma part, c'est toujours sous 30°C mais à Bornéo, plus précisément à Kota-Kinabalu que je passe ce noël 2010. Une ville charmante, de taille humaine, extrêmement propre et belle. Entre forêt et mer de Chine. Dominique avait raison (t'es trop forte !) et j'irai bien au centre consacré aux Orang-Outan. Pour le reste, surprise !
De nombreux articles sont à prévoir à partir du 31 décembre et durant la semaine qui suivra.

Encore joyeux noël à tous,

Loïc

mardi 14 décembre 2010

Coloc

Le voilà enfin.
Depuis plus d'un mois maintenant, je partage deux maisons de ville avec 7 autres étudiants Européens. Il est grand temps de vous en dire un peu plus...
A la base, il s'agissait d'un noyau de 6 personnes :
- 4 Allemands
- 1 Autrichien
- 1 Français

Ils ont cherché, cherché, cherché et... Ils ont trouvé LA maison. Présentation du quartier :

Varsity Hills est un quartier résidentiel situé au sud du campus Ateneo de Manila. Il fait partie du Baranguay "Loyola Heights" et de la ville de Quezon City, la plus peuplée des Philippines. La photo ci-dessus illustre (comme toute les suivantes) la rue Esteban Abada. Sur cette portion, la rue est coupée à la circulation. Toutes les entrées et sorties du quartier en véhicule motorisé sont soumises à contrôle de sécurité. La résidence "Anthurium" ci dessus est gardée 24h/24 et 7j/7 et n'est pas du tout une exception.
Vue d'Esteban Abada street depuis l'entrée piétonne.

Toujours la rue Esteban Abada, la maison est tout au bout.

Le portail de la maison (prochaine étape, la porte du portail ouverte puis l'entrée par le portail, les Trois premiers pas après le portail, la fermeture de la porte du portail et enfin, la vue sur la maison).


Les voilà les maisons !
Au premier plan, la maison C, celle où se trouve ma chambre et celle d'Andy et de Stefany, 2 Allemands.

Vue sur la terrasse de la maison D. Au fond à droite, le jardin où l'on peut recevoir beaucoup, beaucoup de monde.

Et voilà l'équipe (pot d'accueil de la maman de Frédéric). Ce soir là j'avais fait des crêpes pour tout le monde. 35 crêpes mangées en 20 minutes ! De droite à gauche :
- Frédéric, Français (Paris), Ecole de commerce
- Catherine, Maman de Frédéric en vacances
- Nikola, Allemande (Munich), Gestion, ressources humaines
- Andy, Allemand (Munich), Ecole d'ingénieur en électronique
- Fabien appelé Fabio, Français (Vendée), Journalisme à l'université du pays Basques Espagnole
- Stefany, Allemande (Munich), Développement, Université de Linz
- Christof, Autrichien (Linz), Développement
- Philipp, Allemand (Munich), Sociologie
- Moi évidemment, en pose complètement "décontractée" (ça se voit hein que j'aime les photos)
- Rich, Philippin, business à Ateneo et photographe pour l'occasion.
Je suis donc le 7ème colocataire à partager l'espace et Fabio, le huitième.
Pour la petite histoire, cette maison est connue de tous sous le nom "German house" ou "Dreamteam house". Il est vrai que jusqu'à présent, le mot dreamteam convient très bien.


mardi 7 décembre 2010

Destination Noël

Pour Noël, j'ai décidé de quitter Manille. Je vais donc rejoindre une destination de rêve où je passerai 8 jours.
Mais où irai-je ?
A vous de deviner (dans la famille : interdiction de répondre !). Quelques photos pour vous mettre sur la piste :

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Ben Gaëtan ? Qu'est-ce que tu fais là ?




Alors ?

Au fait, il fait combien à Lille ? -6°C c'est ça ? Et au fait, vous avez eu la chance de voir la neige ? Ca doit être formidable... Je vous envie tellement... Ici les 30°C quotidiens sont insupportables.

jeudi 2 décembre 2010

China Town

Comme toute grande ville d'envergure mondiale, Manille dispose d'un quartier Chinois. La proximité de l'empire du milieu n'est évidemment pas étrangère à cette situation et, plus qu'ailleurs, le sang Chinois coule dans les veines de nombreux Philippins. Si l'archipel n'a pas connu de colonisation proprement dite par ce peuple, elle en est néanmoins, largement originaire.
On m'avait annoncé un endroit splendide... C'est en réalité à limage de Manille, terne et désorganisé. On reconnaîtra néanmoins que ce quartier, plus que son voisin intramuros, vit davantage. On y croise des rues entières de commerçants primeurs. 

Une vue colorée des commerçants primeurs.

Les mêmes ?
On retrouve aussi des magasins de souvenir et de décoration Chinoise. Attention aux yeux !



De jolis colliers, j'ai tout de suite pensé pour Héloïse.

Spéciale dédicace à Lapin.

L'année du lapin.

De superbe fontaine en vraie fausse pierre artificielle imitation naturelle.

Il est pas beau ce petit couple à droite ? Le choix des couleurs est des plus efficace...
On se déplace à pied ou... A cheval. Enfin, disons qu'un cheval aux Philippines ça ressemble plutôt à un maigre poney Shetland Français. Ils ne vivent pas bien vieux, ils finissent souvent malade et ont du mal à supporter la chaleur.

Un cheval et son attelage. la visite se poursuit généralement jusqu'au quartier voisin et "historique" d'intramuros. Je ne testerai pas ce mode de transport.
Tout au long de la ballade, nous avons dégusté de nombreuses spécialités Chinoises. Tony, notre dynamique guide a mené la vingtaine de touristes étudiants (bon que 4 européens et 1 Coréen. Les autres étaient des Philippins) à travers les restaurants du quartier. On retiendra une spécialité locale :

Un oeuf cuit dans le thé durant 48 heures... C'est très bon !

Le quartier est traversé par une rivière, franchie à plusieurs endroits par de jolis ponts rouge clinquant, à l'image de la Chine. Vous noterez au passage la qualité irréprochable de l'eau qui coule sous ces ponts.

Non, ce n'est pas un égoût (à la base).

Finissons par l'église du quartier qui attire les foules dominicales. Un très joli bâtiment, faisant face à un tout petit parc coincé entre 2 routes ultra fréquentées et donc difficilement accessible.

L'intérieur de l'église.

Un christ noir !

Le hall d'entrée de l'église. Une affiche heurte vos yeux ??? Vous voulez un zoom ?
Voyez la prochaine illustration.
Une petite affiche qui en dit long sur la puissance de la religion aux Philippines. Pour le meilleur et surtout pour le pire... Cette campagne a largement participé à l'échec du planning familial proposé par le président de la République Philippine. Le taux de natalité est ici de 3,1 enfants par femme. La croissance est donc systématiquement absorbée par l'évolution démographique ce qui empêche le développement économique du pays. L'état souhaitait mettre en place un plan de financement public des moyens de contraception.

vendredi 26 novembre 2010

Mangues

Les Philippines ne regorgent pas de terres agricoles en open-field, l'agriculture y est encore largement vivrière et la mécanisation... Très loin du compte. A l'exception des risques naturels (quasiment tous représentés aux Philippines : éruption volcaniques, tremblements de terres, typhons, raz de marée, inondations, incendies)  et du relief, toutes les conditions semblent réunies pour obtenir des rendements significatifs sur l'archipel.
Les terres volcaniques, très riches, la faible amplitude thermique et les pluies abondantes donnent lieu à un potentiel agronomique extrêmement haut.
Outre le riz, les bananes, les ananas ou la canne à sucre, la culture de la mangue a connue un essor sans précédent.

La mangue pousse sur le Manguier (et les poules vivent dans le poulailler ou encore, les pigeons vivent dans le pigeonnier voir même, les oies évoluent dans le parc aux oies. Ça rappellera quelque chose à certains d'entre vous).
A quoi ressemble le manguier ?
A ça :

Mangus terrus L.
Bon ok, j'espère que vous ne m'avez pas cru... Voici une photo de Manguier piquée sur wikipédia :

Vrai Manguier photographe : Claude RUBIO.
Il en existe plusieurs espèces et environ 800 variétés. La mangue est le 6ème fruit le plus produit dans le monde. Les Philippines se trouvent en 8ème position avec plus de 880 000 tonnes de mangues produites en 2008 (contre 13 millions de tonnes en Inde, le premier producteur mondial). Si ce fruit est vendu partout sur le globe, il ne s'apprécie vraiment qu'à proximité de son arbre producteur. La mangue conserve mal et sa maturation est délicate à mener en conditions artificiels. Les mangues des Philippines sont donc simplement les meilleures du monde et c'est tous les jours que j'en consomme !

Une espèce très rare aux Philippines, la Xray-Manguarose.

Les qualités nutritionnelles de la mangue lui permettent de combler les besoins journaliers en vitamines A et C mais aussi, en Béta-carotène et en fibres.

Une véritable mangue des Philippines (celles que je mange tous les jours).
Un peu d'horticulture à présent. La culture de la mangue s'est industrialisée au cours de ces 30 dernières années. C'est grâce à un seul Homme, un chercheur Philippin, docteur en horticulture, que cette production a pu prendre racine.
En effet, naturellement, le manguier est très saisonnier et ne produit que pendant un très court mois. De plus, si un Manguier produit beaucoup l'année A, il produira peu voir pas du tout l'année suivante. Dilemme pour organiser le commerce d'un fruit si capricieux.
Dr. Ramon BARBA a donc mis au point un système qui permet l'induction florale du Manguier à n'importe quelle époque. Un arrosage du Manguier au nitrate de Potassium (pas de panique, ce n'est pas toxique et le Potassium fait partie intégrante des besoins de la plante) suffit à faire apparaître, dans la semaine qui suit, les premières fleurs. C'est une découverte qui a permis à toute la filière de s'organiser.

Non, ce ne son pas des patates.
Je file en manger une. J'espère que vous pourrez déguster... Une bonne pomme.
Je sais, c'est très cynique.


mercredi 24 novembre 2010

PALAWAN

La photo précédente n'a pas inspiré beaucoup de monde ! Merci à Dominique d'avoir tenté une réponse. La réponse se trouve néanmoins ailleurs qu'à Bohol. Direction l'île mythique des Philippines : PALAWAN.

Carte de Palawan

Bien mieux connue dans l'hexagone que les autres îles de l'archipel Philippin en raison notamment, d'un show télévisé, qui comptait de nombreux aventuriers affrontant dame nature à travers d'angoissantes épreuves. Il est vrai que dame nature y est très bien représentée sur cette île.

Elle est même omniprésente et l'UNESCO a classé une bonne partie de ce bout de territoire Philippin parmi le patrimoine mondial de l'humanité.
Permis d'accès obligatoire et ordre de passage inflexible pour pénétrer les précieux sanctuaires de Gaïa. Ce sont les conditions auxquels les visiteurs doivent se plier afin de contenir la pression touristique sur ces zones d'exception.

Depuis le petit aéroport de Puerto Princessa, un van attend avec impatience notre décision pour commencer à affronter la route. 2h, c'est le temps qu'il faudra pour rejoindre Sabang de l'autre coté de l'île (dans la largeur). A une toute petite cinquantaine de kilomètres.

La route est sinueuse, alternant plaques de béton éjointées et fond de forme graveleux à peine praticable.
Mais le jeu en valait la chandelle.

Arrivée à Sabang, malgré un temps couvert, c'est un paysage fantastique qui s'offre aux voyageurs :





Baie de Sabang

La couleur de l'eau en l'absence de soleil...

Un cocotier aventurier se penchant vers la mer de Chine.

Les petites montagnes vue depuis Sabang
Direction la rivière souterraine située à 5km de la petite ville touristique. L'option bateau, plus rapide est une évidence pour maximiser le très très court week-end sur le sol de Palawan.
20 minutes dans un bateau catamaran à la mode Philippine et dans le bruit assourdissant du moteur, puis arrivée sur la "plage débarcadère" permettant l'accès au prestigieux site.
Il s'agit de la plus longue rivière souterraine navigable du monde (sur près de 8 km dont 4,3 facilement navigables).
Des nuées de chauves souris de multiples espèces vivent dans ces grottes sombres. Aucun réseau électrique n'existe dans ces dernières afin de préserver ces mammifères volants. La lumière provient du touriste installé au premier rang du bateau qui balade une torche au grès de ses envies ou des explications de son guide (s'il parvient à le comprendre néanmoins).

Notre bateau au port de Sabang.



Les falaises à Pic de la "plage débarcadère"

Aucun aménagement en dur sur la plage, même pas d'électricité mais des batteries  permettant le fonctionnement de 2 ordinateurs.
L'entrée de la grotte ou a sortie de la rivière souterraine.

Vue de l'intérieur

C'est beau hein
Après quelques heures à rêver, il fallait trouver un endroit où passer la nuit. Ce fut extrêmement facile, un hôtel nous attendait :

Nous avons été obligé de choisir le cottage...

Avec une vue insolente.

Couché de soleil et convoi exceptionnel sur la plage.

Couché de soleil sans convoi exceptionnel sur la plage.
Voilà, c'est déjà fini, il n'y a plus qu'à se hisser dans la jeepneys de 10h pour 3h de route cette fois-ci. Une photo s'impose :


Ici les jeepneys sont les seuls liens entre les habitants de l'île. Elle peuvent tout transporter et s'arrêtent dès qu'un client potentiel lève la main sur le chemin. Ce jour là, une cargaison de poisson, une moto et des fagots de bamboos accompagnent les voyageurs trop serrés.

Il est nécessaire de mentionner une légère anecdote. pour se rendre à Palawan, il faut prendre l'avion. Pour prendre l'avion il faut un billet d'une part et des papiers d'identité d'autre part. Il faut aussi, mais c'est beaucoup plus accessoire, un sac de voyage...
Evidemment, Marie et moi même sommes parti avec notre billet d'avion, nos papiers d'identité mais sans... sac de voyage. Pourquoi ? Parce qu'au deuxième jour de colocation, il fallait bien montrer qui était Loïc. J'ai donc fermé la porte de ma chambre avec les clefs à l'intérieur mais aussi, les doubles et tant qu'à faire, nos bagages. Notre avion est à 8h le lendemain, il est 20h00 nous sommes en retard pour la soirée prévue ce jour. 
Pas de panique. 
Nous sommes donc allé acheter quelques éléments indispensables pour pouvoir se supporter mutuellement (je parle plutôt des aspects olfactif et visuel). Quelques culottes et magnifiques slips, un short qui ne se ferme pas, 3 T-shirts, un débardeur qui ne cessera de perdre sa couleur sur le short blanc de Marie, des tongues, du déodorant... et le tour est joué.
Direction l'aéroport (il est 22h) pour trouver un hôtel non loin. Arrivée dans un complexe à proximité du dit lieu de transport aérien. Mais là première surprise, le prix. C'est cher.
Deuxième surprise quelques minutes plus tard, entrée dans la chambre, très grande, spacieuse, nous avions demandé une chambre double nous avons un lit double... Et puis, un élément mobile sur le mur attire mon attention. Un petit insecte - qu'on aime généralement pas voir chez nous - grimpe tranquillement le long du mur près de la porte d'entrée.
L'employé l'écrase avant même que je ne m'en soit réellement approché. Puis Marie tourne furtivement la tête vers la sombre salle de bain. Un élément mobile l'interpelle. Ce dernier est cependant beaucoup plus gros et mesure une petite dizaine de centimètres. L'employé cette fois-ci rate le coléoptère. Ca devient rédhibitoire. Les cafards à ce prix ce n'est pas possible !
Comme dirait Marie, nous avons eu la reine des cafards dans notre chambre.
Après quelques négociations à l'accueil de l'hôtel, nous serons finalement transférés vers un hôtel 3 étoiles de Manille (sans payer un Pesos supplémentaire). 

A l'aéroport de Puerta Princessa nous continuons les bonnes surprises. Nous avons choisi une formule économique pour voyager, un billet d'avion qui ne prévoit évidemment pas de bagages à enregistrer et 7kg de bagages en cabine par personne. A l'aller, depuis Manille, nous partageons un sac contenant nos victuailles. Aucun problème pour rejoindre la porte d'embarquement. Au retour en revanche, ça se corse.
Notre sac à dos suspect, prêté par un colocataire, semble peser trop lourd pour la cheffe (je sais, ce n'est pas la bonne orthographe) des douaniers. Elle demande une vérification. Bilan, après avoir pesé le bagage sur la balance à aiguille dernier cri, 12,6 kg. Malheur !
Nous avons droit à 7 kg mais dans deux sacs.
Il faudra donc se résigner à acheter un sac. Tant qu'à faire, autant en trouver un beau. Vous pouvez l'apercevoir en photo ci-après.


Celui là je le ferais gagner dans un concours sur le blog. Qui est candidat ?
C'était juste pour dire de pimenter le week-end. Deux jours trop court mais pleins de souvenirs dans nos têtes !